Architecture – l’habitat durable côté suédois

Peut-être connaissez-vous déjà ses lacs, parmi les plus grands d’Europe, ses bains nordiques, sa célèbre enseigne de mobilier en kit, ses petits pains grillés… mais la Suède est également championne en matière de construction durable. Une rétrospective de près d’un siècle d’architecture «fonctionnaliste» est à découvrir à Paris, jusqu’au 19 avril.

Un maître-mot : fonctionnalisme
Depuis 1971, le Centre culturel suédois a établit ses quartiers dans un ancien hôtel particulier du Marais. Traversant sa petite cour pavée agrémentée de quelques tables de bistrot, la visite débute à l’étage sous un plafond lambrissé peint « à la française ». Sur les murs blancs, une enfilade de photos téléportent le visiteur au cœur de la Suède du début du XXe siècle. Les clichés en noir et blanc illustrent le « folkhemmet » (en français « foyer du peuple »), une politique, menée depuis les années 20, basée sur un désir d’harmonie et de solidarité entre les classes sociales. Un modèle devenu vision qui s’est enrichi, au fil des décennies, d’une double responsabilité, vis-à-vis des générations futures et de la nature.

L’avènement de la « copropriété individuelle »  
Quand l’architecture suédoise tente de rapprocher les individus, cela se traduit par la construction de bains publics, d’aires de jeux, d’espaces verts, de maisons de la culture ou encore l’introduction d’œuvres d’art dans les espaces publics. Parmi les exemples présentés en images, on découvre aussi, dans la ville d’Örebvo, ces « salles communes » qui permettent d’optimiser la taille réduite des appartements. Alternatives aux cottages, il y a ces résidences secondaires en bord de mer, conçues et organisées collectivement par l’architecte Stig Ancker, en 1953, selon un modèle de « copropriétés individuelles ». En lieu et place d’habitations ouvrières vétustes, Ralph Erskine est parvenu, quant à lui, à créer dans les années 70 une ambiance de quartier intimiste et colorée.

Architecture du futur
Un détour par l’espace Café permet de découvrir, entre brioches à la cannelle et gâteaux aux carottes, les « Suédoises du Calvados ». Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la Suède a participé à la reconstruction de certains pays européens. La ville de Caen et ses environs se sont ainsi vu dotés de plusieurs centaines de maisons aux racines scandinaves. Le troisième volet de l’exposition, doté de photos et de maquettes, offre un panorama des nouvelles formes urbaines suédoises du XXIe siècle. Musée, pont, hôtels, immeubles conceptuels, villas minimalistes ou cité minière en réhabilitation, une dizaine de projets d’architectes proposent une vision à la fois esthétique, fonctionnelle et écologique du présent… et du futur.

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