Maison bioclimatique protégée par un toit végétal

Complètement à l’opposé de cette frénésie actuelle de construire en hauteur, des architectes actuels proposent la technique ancestrale de la maison voûtée, version moderne. Maison, semi-enterrée sous un sol naturel, protégée et isolée par un toit végétal. L’ouverture principale est constituée de grandes baies vitrées orientées au sud afin de bénéficier des rayons du soleil.

Mon biotoit à moi, c’est le projet des architectes Naud et Poux pour le concours EDF 2008 « maison individuelle bas-carbone dans une zone pavillonnaire de l’Ile de France ».

Une maison bas-carbone par sa disposition, sa partie enterrée avec en plus l’apport des énergies renouvelables, panneaux solaires, pompe à chaleur. Mobilier High-tech dans un style d’architecture contemporain en harmonie avec le paysage.

La construction de cette maison bioclimatique

Après avoir étudié au bureau d’étude les différents éléments pour la réalisation des modules et dessiné les plans d’exécution d’atelier et de chantier, les architectes ont préfabriqués les panneaux de toiture, les panneaux de plancher et les panneaux d’ossature en atelier.

Panneaux de toiture

Ils sont composés de poutres principales en lamellé-collé, d’éléments secondaires en bois massif, d’isolant, d’un pare-vapeur, de voliges et de ferrures. Après taillage, les panneaux sont assemblés avec les différents composants cités précédemment. Pratique, en cas de besoin de réfection de la toiture avec  le temps.

Panneaux de plancher

Ils sont composés de poutres en lamellé-collé, de solives, de panneaux CTB-H, de panneaux OSB et de ferrures. Après taillage, les panneaux de platelage et les panneaux de sous-face sont assemblés, avant la mise en place du frein vapeur et incorporation de l’isolation.

Panneaux d’ossature

Après taillage, les panneaux sont assemblés avec les différents composants et contreventés avec le panneau de lamibois. Le frein-vapeur, l’isolation et le pare-pluie sont ensuite intégrés sur ou dans les panneaux. Les précadres bois et les menuiseries sont intégrés dans l’ossature avant la pose des bardages.

L’étanchéité à l’air de cette maison

Cela consiste à éliminer toutes les fuites d’air parasites au travers de l’enveloppe. Ce procédé de fabrication conjugué au soin méticuleux de la mise en œuvre des différents composants de la construction permet d’en tirer de nombreux avantages. Pour l’occupant, cette qualité de construction lui permet d’économiser jusqu’à 20 kWhep/m2/an*.

L’étanchéité à l’air améliore considérablement plusieurs points du confort en éliminant les courants d’air désagréables. En période estivale, il limite la chaleur étouffante. Avec l’extérieur et les logements mitoyens, elle supprime les gênes acoustiques et olfactives. Elle augmente également la pérennité des logements en limitant les risques de dommages aux matériaux et produits composant la structure. L’étanchéité à l’air maintient ainsi dans la durée la performance en matière d’isolation thermique  à l’intérieur des structures.

Conjuguée à la bonne ventilation, l’étanchéité à l’air est bénéfique au plan de la santé (allergies, maladies respiratoires…) en supprimant les moisissures et les polluants.

Pour obtenir ces résultats, il est impératif d’opérer différemment  « Les nouvelles réglementations thermiques obligent les entreprises à obtenir des résultats entraînant ainsi une nouvelle façon de travailler, plus tourné vers la concertation entre les différents corps de métier. Nous avons toujours travaillé, avec plus ou moins de succès, en amont avec les maîtres d’œuvre et les bureaux d’études techniques pour obtenir de meilleurs résultats dans des coûts maîtrisés. Aujourd’hui, la concertation s’élargit aux entreprises du second œuvre. C’est une bonne évolution pour la qualité du bâtiment ».

0 commentaire